Mon travail en peinture s’articule autour des notions de territoires, des lieux en déshérence, de privation de liberté et la façon dont on les perçoit.

J’essaye de créer des ruptures, d’entraîner confusion et déséquilibre, en mêlant intérieur et extérieur, ancien et nouveau, perspectives et matières, pour provoquer des perceptions inattendues. Propositions esthétiques, expériences visuelles, mes peintures posent la question de notre positionnement dans l’espace et le temps, de la part de chaos dans ce qui devrait être de l’ordre de l’intime et de l’hospitalier.

Par ailleurs, je dessine sur des pages de livres et autres papiers imprimés depuis la fin des années 90. J’ai choisi l’encre de chine, sans lavis ni rehauts, pour coller au texte, créer un dialogue entre texte et image. Cette pratique quotidienne est devenue une sorte de creuset dans lequel je jette mes émotions, mes peurs, des histoires drôles ou pas, sans restriction ni interdit.